Charleroi pour la Palestine : Continuons les mobilisations !

Répondons aux appels des travailleurs, des étudiants, et de la résistance à  Gaza :
sortons dans la rue pour Gaza, pour la Palestine !
Rejoignez-nous ce vendredi 1er août à 17 h sur le pont de la Sambre,
près de la gare de Charleroi.

 

 

 

Que ce soit sur le pont de la Sambre, au marché de Chatelineau ou dans le centre de Charleroi, ou en rejoignant des manifestations à Bruxelles, les membres de la Plateforme Charleroi-Palestine sont chaque semaine dans la rue afin de faire entendre leur voix contre le génocide en cours.

Ce samedi 26 juillet nous étions place Buisset, les animatrices de la Plateforme ont tiré l’alarme sur l’affamement organisé par l’État colonial et ses supports et sur le silence complice de nos dirigeants. Une famine, méticuleusement planifiée, qui laissera des séquelles profondes par-delà les générations, comme l’a si bien expliqué la psychiatre palestinienne, Samah Jabr.

Pour lutter contre la campagne d’extermination et de déplacement des Palestiniens, nous avons une arme : le boycott d’Israël et des entreprises qui profitent de l’occupation. Une animatrice évoque le rapport de Francesca Albanese, qui dénonce les banques, fabricants d’armes, entreprises technologiques, chaînes de supermarchés : tous profitent, directement ou indirectement, de la dépossession du peuple palestinien. Parmi lesquels : 

BNP Paribas, qui a joué un rôle central dans le financement d’Israël pendant la guerre contre Gaza. BNP Paribas a permis au gouvernement israélien de lever des fonds cruciaux pour continuer à faire fonctionner son économie, y compris pour ses programmes militaires. BNP Paribas soutient directement l’économie de l’occupation, en fournissant des investissements et des crédits à long terme. Ce soutien financier rend la banque complice des violations du droit international et du risque de génocide.

Le rapport cite également Elbit Systems parmi les entreprises centrales du système d’apartheid et de génocide en Palestine. Premier fournisseur d’armes de l’armée israélienne, Elbit fournit drones, capteurs, systèmes de ciblage et munitions utilisés dans les bombardements massifs sur Gaza. Elbit Systems est implantée en Belgique (OUI, chez nous!) via sa filiale OIP Sensor Systems, à Oudenaarde et Tournai. Depuis la Belgique, elle contribue à l’entretien de véhicules militaires et à la fourniture de technologies utilisées dans des crimes de guerre. En juin 2025, le collectif Stop Arming Israel a mené une action de blocage et de sabotage dans ses installations, dénonçant la complicité directe de cette entreprise dans la machine de guerre israélienne. Tant que la Belgique autorise ces activités sur son sol, elle participe à l’économie du génocide.

L’animatrice cite également : 

Optical Center: Laurent Lévy affirme que sa fondation « oeuvre pour la paix » à Jérusalem. Mais dans les faits, Optical Center offre des lunettes aux soldats israéliens, en pleine offensive contre Gaza.

Carrefour: a signé un partenariat avec Electra Consumer Products et Yenot Bitan, deux entreprises israéliennes implantées dans des colonies illégales, en violation du droit international. Carrefour-Israël a distribué des colis aux soldats israéliens engagés dans la guerre contre Gaza. En continuant ce partenariat, Carrefour soutient activement le colonialisme, l’apartheid et la répression sanglante contre le peuple palestinien.

TEVA : une entreprise pharmaceutique israélienne, leader mondial du médicament générique. Mais derrière cette façade sanitaire se cache une réalité insoutenable. Pendant que des hôpitaux sont bombardés à Gaza, TEVA affiche publiquement son soutien à l’armée israélienne. L’entreprise s’est développée en profitant du marché illégal des colonies israéliennes, entravant l’accès aux soins pour les Palestiniens. Exigeons d’interdire les médicaments du laboratoire pharmaceutique israélien TEVA en Belgique. Des alternatives équivalentes existent. Notre système de santé belge doit rester exempt de toute forme de complicité dans le génocide de Gaza.

Dans cette situation d’urgence, il y avait pourtant un point de lumière, celle de la libération de Georges Ibrahim Abdallah. 

Une animatrice a mis en avant la résistance de Georges Abdallah pendant près de 41 ans d’enfermement dans la prison en France et l’immense exemple de résistance qu’il a donné à plusieurs générations de militant.e.s.

 

Nous avons évoqué comment Georges Abdallah est revenu au Liban comme un homme libre et debout, avec un engagement intact envers la résistance, envers la Palestine et envers le Liban, et avons cité ses premières paroles : 

« Mon message aujourd’hui est de soutenir la résistance plus que jamais, oui, plus que jamais !

 

 

Georges Abdallah a insisté sur la nécessité d’actions immédiates pour Gaza au beau milieu de cette famine et ce génocide imposés, orchestrés par le régime sioniste et ses sponsors impérialistes, et il a mis l’accent sur la complicité des régimes arabes, en particulier de l’Egypte, qui a fermé le passage de Rafah à toute entrée de vivres et d’aide, obéissant ainsi servilement aux ordres sionistes-impérialistes.

Les membres de la  Plateforme Charleroi-Palestine ont apporté leur contribution dans la lutte pour la libération de Georges, en lançant des campagnes, en manifestant à Charleroi, à Bruxelles, à Paris, à Lannemezan et même au Liban pour que le résistant soit libéré.

L’animatrice conclut : 

Avec la même énergie nous continuerons la lutte pour la libération de tous les prisonniers palestiniens et notre soutien à la résistance palestinienne, la résistance libanaise, la résistance yéménite et la résistances de tous les peuples qui combattent le colonialisme et l’impérialisme.
Avec la même énergie, nous continuerons la lutte pour la libération de la Palestine, de toute la Palestine, du fleuve à la Mer.

Une animatrice est également intervenue à propos des menaces contre la liberté d’expression et la liberté d’association et d’un nouveau projet de loi, visant à interdire et dissoudre les « organisations radicales ». Samidoun, le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens, dont fait partie la Plateforme Charleroi-Palestine, est visé en particulier. 

D’après l’agence Belga :

« Le ministre pourra solliciter des analyses des services de sécurité et disposera d’un droit d’initiative d’une telle procédure. Les décisions seront prises au Conseil des ministres sur la base d’un rapport du Comité de coordination du renseignement et de la sécurité et du Conseil national de sécurité. La LDH épingle notamment le “pouvoir exorbitant” confié à l’exécutif sans passer par un juge et l’absence de garanties d’un procès équitable. Une simple note des services de renseignement permettrait d’enclencher la procédure sans que soit constitué un dossier complet à charge et à décharge. »

L’animatrice a également rappelé qu’un des porte-parole de la Plateforme Charleroi-Palestine, Mohamed M., est victime d’une  campagne d’harcèlement du MR, de l’extrême droite et du lobby sioniste qui l’accusent d’ « apologie du terrorisme » suite à une prise de parole en défense de la Palestine au Conseil communal de Charleroi.

Elle a terminé son intervention par ces mots : 

Ensemble, refusons l’intimidation.
Soutenons Samidoun.
Soutenons Mohamed.
Soutenons toutes les personnes qui, malgré les menaces, restent debout pour la justice et la dignité.

C’est par des bruits de casseroles, des chants de lutte et des poings levés que s’est terminé le rassemblement.

 

 

 

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