Israël pourrait détruire la ville de Gaza dans les 60 jours

Israël est bien décidé à rayer la ville de Gaza de la carte, a déclaré Euro-Med le 1er septembre. Et il se sert en toute impunité d’un arsenal équipé des outils les plus destructifs jamais fabriqués.

 

Cette semaine, Israël a massacré des enfants et des adultes sur des sites de distribution d'eau, ainsi que dans une boulangerie et dans des abris.

Cette semaine, Israël a massacré des enfants et des adultes sur des sites de distribution d’eau, ainsi que dans une boulangerie et dans des abris. (Photo : Omar Ashtawy / APA Images)

 

 

Nora Barrows-Friedman, 5 septembre 2025

Le texte qui suit est un condensé des informations communiquées lors du livestream du 4 septembre. Vous pouvez voir l’émission au complet ici.

Entre le 27 août et le 3 septembre, Israël a tué au moins 571 Palestiniens et en a blessé près de 2 318, selon les rapports officiels émanant du ministère de la Santé à Gaza.

L’armée israélienne a perpétré des massacres dans la ville de Gaza et dans les zones du nord de Gaza, au moyen de frappes aériennes, de tirs d’artillerie, d’attaques de drones et de véhicules téléguidés bourrés d’explosifs censés détruire des bâtiments résidentiels, des ambulances et des tentes-abris de familles palestiniennes déplacées.

Samedi 30 août, Israël a bombardé une boulangerie et une tente-abri dans le quartier d’al-Nasr, à Gaza, tuant au moins 12 enfants et adultes au moment où ils faisaient la file pour avoir du pain.

Le journaliste Mustafa Sarsour a pris une vidéo d’un homme complètement désespéré au moment où il se lamente sur les corps de trois de ses enfants.

Le quartier d’al-Nasr a de nouveau été bombardé le lundi 1er septembre.

Le journaliste Mahmoud Abusalama était présent à l’hôpital Al-Shifa de Gaza, où des corps de Palestiniens ont été amenés par leurs familles sur des charrettes et des brancards.

Un autre massacre d’enfants a eu lieu le mardi 2 septembre, quand cinq enfants au moins ont été tués alors qu’ils faisaient la file pour avoir de l’eau, à al-Mawasi, dans le sud de Gaza, une zone pourtant désignée comme sûre par l’armée israélienne, ce qui n’a pas empêché cette dernière de la bombarder sans relâche au cours des 23 mois écoulés.

Mahmoud Basal, le porte-parole de la défense civile de Gaza, a expliqué que les enfants

« faisaient la file pour avoir de l’eau dans la zone d’al-Mawasi, pourtant décrite comme « sûre », quand les forces d’occupation les ont directement ciblés, transformant ainsi leur quête de vie en un nouveau massacre ».

Euro-Med Human Rights Monitor a déclaré le 3 septembre que son équipe sur le terrain avait visionné plusieurs vidéos publiées par des soldats israéliens et montrant ces derniers

« tirant sur des Palestiniens dans les camps de personnes déplacées tout simplement pour s’amuser ou pour parier sur leur adresse ».

Ceci prouve, explique l’organisation de défense des droits,

« que les tirs ne résultent pas de l’un ou l’autre but spécifique ou nécessité militaire, mais qu’ils reflètent plutôt une politique délibérée tendant à provoquer le plus de tués possible parmi les civils et le plus de destruction tout en refusant aux Palestiniens le moindre sentiment de sécurité ».

L’organisation a fait état de la mort, le matin du 1er septembre, d’Ahlam Raed Fayez al-Shaer, 26 ans, une mère de deux enfants, abattue alors qu’elle préparait du thé dans sa tente à al-Mawasi.

Le beau-père d’Al-Shaer a dit à l’équipe d’Euro-Med que sa bru préparait du thé pour ses deux enfants, Ayman et Karam, lorsqu’un quadricoptère israélien l’a abattue d’une balle dans la tête devant ses deux enfants. Désormais, a-t-il ajouté, ses deux petits-enfants sont orphelins.

L’activiste humanitaire Said Shoaib a isolé ces images vidéo après que les forces israéliennes ont commis dimanche un massacre au camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. On peut entendre les cris des enfants au moment où la caméra montre des images de corps déchiquetés et d’enfants blessés.

Israël utilise des bombes et grenades incendiaires afin de déclencher des incendies dans les bâtiments et les tentes-abris.

L’usager d’Instagram Ehab Nuor a filmé l’une de ces attaques en début de semaine. On peut voir d’énormes panaches de flammes et de fumée envelopper un immeuble résidentiel.

Le mercredi 3 septembre, les forces israéliennes ont incendié des tentes de personnes déplacées en larguant des grenades sur des abris dans le quartier de Sheikh Radwan à Gaza même.

Une femme de 60 ans, mère de cinq enfants, a dit à Reuters que Sheikh Radwan

« avait été complètement incendié. L’occupation a détruit des maisons, brûlé des tentes et des drones diffusaient des messages audio ordonnant aux gens de quitter la zone ».

« Si l’on n’arrête pas la conquête de la ville de Gaza City, nous pourrions mourir et nous ne pardonnerons pas à ceux qui regardent sans rien faire pour empêcher notre mort »,

a ajouté la femme.

Mardi, Israël a utilisé des bombes incendiaires pour cibler des voitures et des ambulances à proximité d’une clinique du quartier de Sheikh Radwan.

Le travailleur de la défense civile Mohammed Abu Loay a filmé ses collègues au moment où ils se hâtaient de trouver des seaux d’eau pour tenter d’éteindre les flammes.

En début de journée, le journaliste Mahmoud Abusalama était à Sheikh Radwan pour s’enquérir de la progression de l’armée israélienne. Il dit que, lors de l’invasion, en sus de véhicules chargés d’explosifs pour détruire les bâtiments, des snipers israéliens ciblaient les Palestiniens dans les rues.

« Comme vous pouvez le voir, des balles frappent des civils et elles proviennent des véhicules et des snipers positionnés autour de Sheikh Radwan »,

a-t-il dit.

En début de semaine, alors qu’elle effectuait un reportage pour Al Jazeera, la journaliste Nour Abu Rokba s’est mise à pleurer en parlant de sa mère déplacée de force en pleine destruction de la ville de Gaza.

 

 

 

« Bien décidé à rayer la ville de Gaza de la carte »

Israël est bien décidé à rayer la ville de Gaza de la carte, a déclaré Euro-Med le 1er septembre. Et il se sert en toute impunité d’un arsenal équipé des outils les plus destructifs jamais fabriqués.

« L’armée israélienne détruit environ 300 unités résidentielles quotidiennement à Gaza et à Jabaliya, en utilisant une quinzaine de robots transportant près d’une centaine de tonnes d’explosifs »,

a encore déclaré Euro-Med.

« Ces bombardements ont lieu à une cadence sans précédent, ils visent à détruire Gaza et à déplacer ses habitants dans le cadre de la dangereuse escalade du génocide en cours contre les Palestiniens de la bande de Gaza et qui dure depuis près de 23 mois. »

L’équipe sur place d’Euro-Med a documenté l’usage accru par l’armée israélienne de robots blindés, chargés d’explosifs afin de concrétiser son but consistant à raser intégralement l’une des plus anciennes et des plus grandes villes palestiniennes.

Euro-Med affirme qu’au rythme actuel, le reste de la ville pourrait être détruit en deux mois,

« un délai qui pourrait encore être raccourci étant donné la puissance de feu massive de l’armée israélienne et l’absence de toute pression sur Israël pour qu’il mette un terme à ses crimes contre les Palestiniens ».

Après des évaluations préliminaires, l’organisation estime

« que chaque robot peut détruire complètement ou partiellement environ 20 unités de logement. Cela va bientôt laisser des centaines de milliers de personnes sans logement ni abri, les forçant à fuir une fois de plus dans des conditions meurtrières, sans même disposer du minimum pour survivre ».

Les robots utilisés par l’armée israélienne

« sont essentiellement des véhicules militaires israéliens, tels que les transporteurs de troupes blindés et déclassés M113, chargés de tonnes d’explosifs et téléguidés pour progresser dans les quartiers civils ».

Cependant, les sauveteurs et les équipes de la défense civile disent qu’ils continuent d’utiliser tous les outils disponibles pour poursuivre leur tâche de protection de la communauté.

Mohammad Abu Loay, le travailleur de la défense civile, a réalisé cette vidéo pour expliquer comment lui et ses collègues parviennent à sauver des vies dans les conditions les plus insupportables.

 

De plus en plus d’enfants disparaissent et sont enlevés par Israël sur les sites « humanitaires »

Entre-temps, les soldats israéliens qui travaillent avec les forces mercenaires américaines continuent de piéger, enlever, traquer et tuer des Palestiniens qui cherchent quotidiennement de l’aide sur les sites de l’organisation privée GHF (Gaza Humanitarian Foundation) et sur d’autres sites encore.

Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a rapporté que, depuis le 27 mai, date de l’ouverture des sites de la GHF, au moins 2 339 Palestiniens avaient été tués et plus de 17 000 blessés alors qu’ils essayaient d’obtenir de maigres rations d’aide alimentaire.

Cette semaine, l’usager d’Instagram Ehab Nuor s’est filmé sur un site de la GHF et ce, sous les tirs incessants, alors qu’il tentait d’obtenir un sac de farine pour sa famille.

Un groupe d’experts des Nations unies, dont la rapporteuse spéciale pour les droits humains, Francesca Albanese, et le rapporteur spécial pour le droit à la nourriture, Michael Fakhri, ont condamné la disparition répétée de Palestiniens affamés sur les sites de la GHF et ils ont invité instamment Israël à mettre fin « à ces crimes répugnants contre une population déjà si vulnérable ».

« Les rapports sur les disparitions forcées de civils affamés défendant leur droit élémentaire à la nourriture sont non seulement choquants mais ce qu’ils décrivent équivaut à de la torture. Il convient dès à présent de cesser d’utiliser la nourriture comme un outil servant à des disparitions massives ciblées »,

disent les experts.

Fin août, l’organisation juridique Defense for Children International – Palestine (DCI-P) rapportait que cinq jeunes Palestiniens d’entre 12 et 16 ans avaient été portés manquants à la suite d’incidents séparés ayant eu lieu entre fin juin et début août.

DCI-P dit avoir interviewé les familles des garçons, « lesquelles n’ont pas cessé de questionner hôpitaux et morgues dans l’espoir de retrouver les corps de leurs fils, mais sans découvrir la moindre trace des garçons ».

Chacun des garçons a disparu alors qu’il se trouvait dans la zone frontalière de Zikim, dans le nord de Gaza, où passent des camions entrant à Gaza. Les familles craignent que leurs enfants n’aient été enlevés par les forces israéliennes.

Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilisation à DCI-P, a déclaré que

« les forces israéliennes abattent, arrêtent et font disparaître des enfants palestiniens qui cherchent à obtenir de l’aide alimentaire à Gaza. Les forces israéliennes ont refusé de révéler les nombres, les noms et les allées et venues des enfants palestiniens de Gaza gardés par les militaires et ces enfants n’ont plus eu le moindre contact avec le monde extérieur ».

L’organisation détient plus de deux décennies de preuves

« indiquant que les forces israéliennes torturent des enfants palestiniens en détention militaire »,

a ajouté Abu Eqtaish.

« Tous ces enfants doivent être libérés et retrouver leurs familles immédiatement. »

Comme le rapportait The Electronic Intifada en août, un groupe d’enfants kidnappés fin juin par les forces israéliennes sur un site de la GHF à Rafah, dans le sud de Gaza, ont été relâchés un mois plus tard. Ils ont décrit leurs tortures brutales et leur détention dans le camp de concentration israélien de Sde Teiman, où ils ont été interrogés, battus et torturés tant psychologiquement que physiquement.

 

Augmentation des décès provoqués par la famine

Des enfants aussi bien que des adultes continuent de mourir de faim partout à Gaza.

L’UNICEF, le fonds des Nations unies pour les enfants, a déclaré que chaque enfant gazaoui de moins de 5 ans – ils sont plus de 320 000 – risquait de souffrir de malnutrition aiguë.

Mercredi, le ministère de la santé de Gaza rapportait que six personnes étaient mortes de famine en 24 heures, dont un enfant, ce qui portait le nombre total de décès dus à la famine à 367, dont 131 enfants.

Depuis l’annonce faite il y a deux semaines par la Classification intégrée des phases de sécurité alimentaire (IPC) que la famine régnait officiellement, le ministère de la santé a dit que 89 décès, dont ceux de 16 enfants, avaient été enregistrés.

Le bureau gouvernemental des médias de Gaza a déclaré lundi 1er septembre que 15 pour 100 seulement du nombre nécessaire de camions étaient entrés à Gaza.

Le pillage et les vols par les gangs armés soutenus par Israël se poursuivent, rapporte le bureau des médias, et Israël a empêché l’entrée de 430 produits alimentaires élémentaires et vitaux tels œufs, viande, poisson, fromage et autres produits laitiers, fruits et légumes ainsi que suppléments nutritifs requis pour les femmes enceintes et mères qui allaitent.

 

Des journalistes assassinés

Israël a assassiné au moins deux journalistes à Gaza, cette semaine.

Dimanche 31 août, Islam Muharib Abed, qui travaillait comme journaliste pour la chaîne satellitaire Al-Quds Al-Yom, a été tuée en compagnie de son mari et de ses enfants au cours d’une attaque contre son appartement à Gaza.

 

 

Mardi 2 septembre, le photojournaliste Rasmi Jihad Salem a lui aussi été tué.

 

 

Salem travaillait pour la société Al-Manara Media, ainsi que pour Press-TV et Al-Alam TV. L’agence d’information Shebab a rapporté qu’il avait été tué par des tirs d’obus israéliens à Gaza.

Le bureau gouvernemental des médias de Gaza dit qu’au moins 248 journalistes et travailleurs des médias ont été tués par Israël depuis octobre 2023.

 

Un hôpital bombardé pour la 14e fois

Une fois de plus – la 14e fois depuis octobre 2023 –, le 1er septembre, les forces israéliennes ont bombardé l’intérieur de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, fait encore savoir le bureau des médias.

Israël a bombardé une tente de personnes déplacées à l’intérieur des murs de l’hôpital, plus spécifiquement à proximité de la clinique ambulatoire de l’hôpital, a ajouté le bureau des médias.

« Cela s’est traduit par des blessures sur le site du bombardement, des dégâts matériels et une menace de mort immédiate à l’encontre des dizaines de patients se trouvant à l’intérieur de l’hôpital »,

a encore dit le bureau des médias.

Mercredi, à Gaza même, le journaliste Saed Hasballah a filmé un quadricoptère survolant à très basse l’hôpital arabe Al Ahli.

À l’hôpital Al-Shifa, également à Gaza, le médecin urgentiste Farhan Abdul Azeez a décrit la destruction totale des bâtiments de l’hôpital. Il s’est rendu dans le cimetière tout proche où des patients ont été enterrés avec les têtes de lit de leurs lits d’hôpital comme pierres tombales.

L’avocate du Dr Hussam Abu Safiya, le pédiatre et directeur de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de l’enclave, qui avait été enlevé par les forces israéliennes fin décembre 2024, a pu rendre visite à son client le 28 août.

Gheed Kassem, l’avocate, a dit qu’Abu Safiya et son neveu étaient tous deux détenus à la prison militaire d’Ofer. Tous deux souffrent de la gale et d’autres infections cutanées du fait que les gardiens israéliens les obligent de porter les mêmes vêtements de jour en jour et qu’on ne leur permet que de très rares ablutions de deux minutes à la fois.

Abu Safiya et son neveu ont tous deux perdu un tiers de leur poids et ils sont détenus dans des cellules sans le moindre accès à la lumière du soleil – on ne leur permet d’aller dehors que 30 minutes par mois, a-t-elle dit.

Le Dr Abu Safiya a donné à son avocat le message suivant pour qu’elle le transmette au monde :

« Je suis entré au nom de l’humanité et je sortirai au nom de l’humanité. Je suis celui qui a été enlevé à l’intérieur de l’hôpital. Nous resterons sur notre terre et continuerons de fournir des services de soins de santé aux gens, si Dieu le veut, même depuis une tente. »

Entre-temps, les médecins et le personnel de l’hôpital Al-Quds à Gaza, accompagnés de la Société du Croissant-Rouge de Palestine, ont annoncé contre toute attente qu’ils étaient parvenus à relancer la clinique de cathétérisme cardiaque cette semaine.

Le Croissant-Rouge a dit que, en 48 heures, les équipes médicales avaient accompli avec succès trois procédures de cathétérisme cardiaque et qu’elles en prévoyaient trois autres – en dépit des conditions pénibles et de la pénurie de médicaments essentiels et de fournitures médicales d’absolue nécessité.

« Cette réalisation est particulièrement importante au vu de la fermeture permanente des passages frontaliers, ce qui empêche des milliers de patients de voyager en dehors de la bande pour bénéficier d’un traitement »,

a ajouté le Croissant-Rouge.

Dans l’actualité connexe, la Hind Rajab Foundation a annoncé que, en compagnie du Centre palestinien pour les droits humains (CPDH), elle avait soumis une plainte officielle à la Cour pénale internationale portant sur le massacre perpétré au Centre médical Nasser à Khan Younis le 25 août.

L’attaque, comme nous l’avions rapporté, avait tué 22 civils, dont 5 journalistes, trois membres du personnel de l’hôpital, un médecin, un travailleur de la défense civile et un enfant de 14 ans, Rayan Omar Mahmoud Abu Omar.

« Plus de 50 autres personnes ont été blessées dans ce que l’on peut qualifier de double frappe délibérée effectuée en toute conscience de ce que des civils étaient présents »,

ont déclaré les organisations.

 

Le lieutenant-colonel Bar Veakart de la Sayeret Golani, l’unité de reconnaissance de la Brigade Golani de l’armée israélienne ; le colonel Bar Ganon de la Brigade Golani ; le colonel Miki Sharvit de la 188e Brigade ; et le brigadier-général Moran Omer de la 36e Division blindée ont été cités dans la plainte adressée à la CPI, en même temps que d’autres commandants et dirigeants militaires de haut rang – dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui est par ailleurs un fugitif notoire recherché pour crimes de guerre.

« Avec le dossier déposé aujourd’hui à la CPI, la Hind Rajab Foundation et le CPDH demandent que la cour lance des procédures et émette des mandats d’arrêt contre les responsables – depuis les opérateurs de la Golani qui ont désigné la cible jusqu’aux commandants des chars qui ont lancé les missiles, aux généraux qui ont approuvé l’attaque et, enfin, au Premier ministre Netanyahou qui leur a fourni une couverture politique »,

ont déclaré les deux organisations.

« Ce massacre n’était pas le résultat d’un chaos ou d’une confusion mais d’un plan soigneusement exécuté sous une chaîne de commandement très claire. Des journalistes, des médecins, des secouristes et même un enfant ont été tués délibérément, sous la surveillance des drones israéliens. Ce n’était pas seulement un crime de guerre – c’était un acte de génocide. »

 

Mise en évidence de la résilience

Enfin, selon notre habitude, nous avons voulu mettre en exergue des personnes exprimant leur joie, leur détermination et leur résilience ou que ce soit à Gaza.

Les étudiants de l’équipe de danse de Camp Breakerz, installée à Gaza, ont dévoilé leurs talents, cette semaine.

Le professeur de musique Ahmed Muin Abu Amsha, dont nous avions montré une vidéo il y a quelques semaines, sur laquelle lui et ses étudiants évoluaient en harmonie avec le vrombissement des drones, déclare que lui et ses collègues ont emmené leurs étudiants à la plage afin de faire de la musique.

« Ils ont apporté leurs instruments et, à notre grande surprise, Muin, Ibrahim, Youssef, Mohammad et Yassin se sont mis à chanter et à faire de la musique pour les enfants qui vivaient dans les tentes sur la plage.

« Nous les avons regardés avec fierté et avec joie en comprenant que, désormais, nos étudiants suivent les traces de leurs professeurs – propageant amour et musique et transmettant de l’espoir à autrui. »

« C’est la preuve la plus forte de notre succès en enseignant la musique, même durant les périodes les plus difficiles »,

dit-il.

Et l’usagère des médias sociaux, Nour Abdullatif, qui est également mère, a posté cette photo de son fils, Yamen, le premier jour de son entrée à la crèche.

Plus tard dans la journée, elle a posté :

« Après son premier jour, la joie l’a illuminé avec tant d’éclat, et c’est alors qu’il a lâché ma main pour la première fois depuis le début de la guerre. Il s’est précipité en avant, les pieds touchant à peine le sol, comme si la brise de mer l’avait soulevé et emporté tout en jouant avec ses cheveux. »

« Vole, petit oiseau de mon cœur, car c’est pour cela que naissent les oiseaux : s’élever, danser avec le vent, et goûter le ciel… en liberté. »

 

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Publié le  5 septembre 2025 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

 

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