Les 1 468 noms des prisonniers politiques palestiniens de Gaza : liste complète

Ce dimanche 16 novembre, l’Asra Media Office (Bureau médiatique Asra) a diffusé une liste de 1 468 prisonniers politiques palestiniens originaires de la bande de Gaza et détenus par le régime d’occupation sioniste, tout en faisant remarquer qu’il avait reçu cette liste

« dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, de l’accord d’échange et d’échange d’informations entre la résistance palestinienne et l’occupation sioniste, le tout s’appuyant sur des communications entre intermédiaires qui ont duré plus d’un mois ».

 

Les 1 468 noms des prisonniers politiques palestiniens de Gaza : liste complète

 

Samdioun, 17 novembre 2025

La résistance palestinienne a insisté pour obtenir des informations sur des Palestiniens de Gaza portés manquants, même si l’occupation a refusé de répondre à ces demandes.

Sur cette liste figure Tasneem al-Hams, l’infirmière palestinienne – fille du médecin emprisonné, le Dr Marwan al-Hams, directeur de l’hôpital Abu Yousef al-Najjar et de divers hôpitaux de campagne à Gaza – emprisonnée depuis le 2 octobre 2025. Tasneem al-Hams a été enlevée par des collabos travaillant avec l’infâme bande de Yasser Abu Shabab pour le compte des forces d’occupation. Hier, l’occupation était censée la relâcher. Toutefois, bien que les membres de sa famille l’aient attendue jusque très tard dans la nuit, le Bureau médiatique Asra a rapporté ce 17 novembre qu’elle n’avait pas été libérée et qu’il n’y avait pas eu de communication avec le Comité international de la Croix-Rouge, qui supervise les libérations et échanges de prisonniers avec les Palestiniens à Gaza.

Asra a fait remarquer que

« plusieurs obstacles ont empêché l’annonce officielle de la liste ces tout derniers temps en raison des procrastinations et retards de l’occupation qui, de plus, a manipulé certains noms. Grâce aux grands efforts consentis pour vérifier la liste, Asra a décidé de publier cette liste via ses plates-formes officielles. Nous rappelons instamment que l’occupation sioniste est entièrement responsable de la vie de tous les prisonniers et détenus ainsi que de toute manipulation ou erreur de la liste. Nous confirmons également que l’occupation dissimule toujours de force à l’intérieur de ses prisons et centres de détention d’autres noms et nombres de prisonniers et qu’elle refuse toujours présentement de les révéler. Nous confirmons toutefois la poursuite incessante de nos efforts contre le temps afin d’en savoir plus sur leur sort ».

Asra a également diffusé 11 noms de personnes dont l’occupation avait précédemment confirmé qu’elle les détenait dans ses prisons, pour déclarer un peu plus tard qu’en fait ces personnes n’étaient pas emprisonnées. Le mouvement des prisonniers et la résistance palestinienne s’occupent diligemment de vérifier la localisation et le sort de toutes ces personnes manquantes de Gaza, qui ont été enlevées et ont été assassinées par les forces d’occupation génocidaires.

Les Palestiniens de Gaza sont souvent détenus comme « combattants illégaux », qu’il s’agisse de combattants de la résistance, de travailleurs des soins de santé, de civils cherchant à s’abriter, de travailleurs humanitaires et autres ciblés par l’occupation à des fins d’enlèvement et d’emprisonnement. Ils ont été soumis aux formes les plus extrêmes de torture et de violence, aussi bien dans le système carcéral de l’occupation que dans ses camps militaires de sinistre réputation, comme Sde Teiman.

Récemment, l’occupation a même arrêté sont propre directeur juridique militaire – dont le boulot consistait essentiellement à justifier juridiquement le génocide, la torture et les crimes de guerre – pour avoir, dit-on, autorisé la diffusion d’une vidéo montrant un Palestinien bestialement violé par des soldats de l’occupation au camp de Sde Teiman, ce qui avait débouché sur les scandaleux rassemblements pour le « droit au viol » organisés par les colons sionistes. La tristement célèbre prison clandestine de Rakevet a été créée spécifiquement pour détenir des Palestiniens de Gaza, surtout des combattants de la résistance, en même temps que d’autres combattants de la résistance enlevés au Liban.

Plus récemment, des Palestiniens, hommes et femmes, de Gaza se sont présentés avec des témoignages détaillés de viols et d’agressions sexuelles systématiques, lesquels ont été collectés, entre autres, par le Centre palestinien pour les droits humains (CPDH). Cela vient s’ajouter au martyre documenté de près d’une centaine de prisonniers politiques palestiniens, majoritairement originaires de Gaza, dans les prisons de l’occupation. Alors que les politiciens sionistes se vantent de voter de nouvelles « lois » illégitimes en faveur de l’exécution des prisonniers palestiniens, des centaines de corps palestiniens restitués à Gaza depuis l’annonce du cessez-le-feu montrent des signes manifestes de torture, d’exécution sommaire, de menottage, de pendaison : ces personnes sont on ne peut plus clairement devenues des martyrs lors de leur détention par l’occupation.

Samidoun, le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, demande instamment à tous les partisans de la justice et de la libération en Palestine ainsi qu’à toutes les personnes opposées au génocide de Gaza de redoubler d’efforts et de multiplier leurs actions, leur organisation massive, leurs actions directes et leurs mobilisations en vue de libérer tous les prisonniers palestiniens, y compris les 1 468 Palestiniens – au moins – enlevés par l’occupation au cours du présent génocide et qui figurent parmi les 10 000 Palestiniens ou presque actuellement détenus dans les geôles sionistes. Il est temps, non pas de prendre du recul, mais d’intensifier la confrontation au génocide américano-sioniste, la lutte pour la libération de tous les prisonniers palestiniens et pour la libération de toute la Palestine, du fleuve à la mer.

Voici la liste des noms, disponible sur Samidoun, ainsi que la liste de 11 noms rejetés plus tard par l’occupation

Téléchargez la liste originale en arabe ICI

Téléchargez la liste des 11 noms ICI

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Publié le 17 novembre 2025 sur Samidoun
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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