Il y a quelques mois, la Plate-forme Charleroi-Palestine a décidé de réaliser au moins MILLE photos de personnes brandissant un panneau « Je boycotte Israël » témoignant de leur engagement en faveur de la campagne BDS. Des adultes de tous les âges, de toutes les couleurs, de (presque) tous les milieux, … qui affirment à la fois leur volonté de défendre par les moyens non-violents dont ils disposent les droits du peuple palestinien et leur attachement absolu à leur liberté d’expression menacée.
Cette initiative se situait en effet dans le cadre de l’offensive pro-israélienne visant à criminaliser BDS, à discréditer et à intimider celles et ceux qui ont décidé librement d’y adhérer (c’est un mouvement dans lequel personne n’a une carte de membre, il n’y a pas de petits chefs et de grands chefs, on reste libres d’adapter sa manière d’agir à ses options personnelles),…
Plus précisément, nous réagissions à des propos du Président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB), Serge Rozen, qui avait réclamé devant le Premier ministre Charles Michel l’adoption d’une loi interdisant BDS, en prétendant mensongèrement que de telles dispositions légales existaient déjà à l’étranger. Un mensonge parmi pas mal d’autres dans ses propos.
Nous avons atteint et dépassé l’objectif des mille photos (c’est du boulot, vous pouvez le croire), et la galerie de portraits qu’elles forment témoigne du fait qu’aucun délire autoritaire ne pourrait venir à bout de l’engagement citoyen dans BDS. Même s’il s’agit des affaires du CCOJB et non des nôtres, nous ne pouvons certes pas nous désoler que ce but soit atteint au moment où Serge Rozen a été contraint à la démission, ses tendance autocratiques l’ayant rendu insupportable même aux yeux des notables du CCOJB. Ceci, bien entendu, sans nous faire d’illusions à propos de son successeur (au vu de ce qu’étaient ses prédécesseurs), qui sera désigné à la mi-octobre.
Pendant ce temps, la Ministre de la Culture (sic) israélienne Ayelet Shaked – la même qui il y a à peine plus d’un an lançait sur Facebook des appels à un véritable génocide – réclame des réseaux sociaux [1] qu’ils censurent ceux qui encouragent et soutiennent la résistance des Palestiniens face à l’occupation, et qualifie BDS de “nouvelle forme de terrorisme”.
Conclusion : ce n’est pas le moment de baisser la garde (et donc si vous ne figurez pas encore dans notre galerie, profitez de la conférence débat de ce dimanche 25/9 pour vous y insérer) . Rejoignez la campagne « Je boycotte Israël »
L.D.