SUMUD : un livre sur la résistance des prisonniers palestiniens
Des prisonniers palestiniens morts de leur grève de la faim et des évadés à l’aide de cuillers d’une prison de haute sécurité israélienne : ce qui les lie s’appelle sumud.
C’est l’esprit de résistance extraordinaire d’un peuple et de ses prisonniers, femmes, hommes, enfants, face à l’occupation, à la torture et aux conditions de détention.
Le livre, qui vient de sortir aux éditions Antidote, présente l’étude de Lena Meari : « SUMUD. Une philosophie palestinienne de la résistance dans les prisons coloniales », des contributions de réseaux, sites et collectifs pour la Palestine, ainsi que dessins d’Ahmed Frassini et des propositions d’action en soutien aux prisonniers palestiniens.
L’étude de Lena Meari
« Le SUMUD, une philosophie palestinienne de la résistance dans les prisons coloniales »,
présente et analyse de nombreux témoignages d’anciens détenus palestiniens rappelant leurs expériences lors des interrogatoires dans les prisons israéliennes et leur capacité de résister aux mauvais traitements et aux tortures.
Ibrahim (à l’interrogateur du Shabak) : « Vous n’avez jamais interrogé une table ? Maintenant, je suis une table. Allez donc interroger une table. Si elle vous répond, revenez chez moi et vous verrez que je suis devenu une montagne. »
Ibrahim El-Ra’ii, cité dans un manuel publié par le Comité pour la première commémoration du martyr Ibrahim Mahmood El Ra’ii.
« Alors que j’étais enchaîné et attaché dans une position déformée et extrêmement douloureuse dans le »placard », une très petite cellule utilisée par le Shabak comme technique de torture, je déambulais dans ma ville de Ramallah, accompagné de mes camarades, de la famille, de gens que j’aimais. Je m’imaginais comment ils allaient m’accueillir une fois que j’aurais été relâché sans avoir rien confessé. »
Marshud, un Palestinien en mode sumud
« Afin d’être à même de pratiquer le sumud au cours de l’interrogatoire, j’envisageais la mort comme une option viable. J’ai imaginé ma mort à de nombreuses reprises, durant les interrogatoires. Cela m’a endurci et a facilité mon sumud. »
Ahmad Qatamesh, un Palestinien en mode sumud
Les dessins d’Ahmed Frassini
soulignent la souffrance et la résistance des Palestiniens emprisonnés. Ils rappellent son propre emprisonnement, lorsque, enfant durant la première Intifada, il fut emprisonné à plusieurs reprises par l’occupant. Emprisonnements dont il porte encore les séquelles aujourd’hui.
Les contributions d’actrices et acteurs de la solidarité
commentent l’étude de Lena Meari et font le lien entre le sumud des prisonniers et la résistance de tout le peuple palestinien dans ses luttes quotidiennes, une résistance qui s’est encore exprimée de façon importante cette année, lors de l’évasion des six prisonniers de la prison de Gilboa et lors du soulèvement de l’Unité au mois de mai, dans toute la Palestine historique.
Les diverses contributions :
-Sur la ligne de front de la lutte : Les Palestiniens en mode de Sumud – Samidoun
-Le sourire et le Sumud – Collectif Palestine Vaincra
-Agir contre la torture des Palestiniens ! – CAPJPO-Europalestine
-Rien ne peut arrêter la soif de liberté du peuple palestinien – Plate-forme Charleroi-Palestine
-Le sumud, une affirmation politique sur laquelle l’occupant israélien va se briser – Chronique de Palestine
-Samy m’a parlé de son expérience de prisonnier – ISM-France
Pour commander le livre,
merci de verser 13 euros (prix d’envoi compris), avec mention « sumud » ET votre adresse postale, sur le compte d’Antidote,
IBAN : BE20 0004 2359 4956
BIC: BPOTBEB1XXX