Près de cent personnes ont participé ce samedi 17 novembre au rassemblement de solidarité avec Mustapha Awad, enlevé, torturé et arbitrairement détenu en Israël depuis le 19 juillet.
Elles ont écouté des témoignages de ses proches : An Muylaert, exprimant l’inquiétude et la souffrance de la famille, qui n’a même pas eu un contact téléphonique avec Mustapha depuis quatre mois, et Rana Maher Daibes, membre du groupe de danse dabkeh Raj’een, relatant le travail et l’engagement de l’artiste Mustapha pour le groupe.
Mustapha était venu à deux reprises à Charleroi cette année : Mohamed Moussaoui et Rami Al Banna, membres de la Plate-forme Charleroi-Palestine, ont rappelé qu’ils se trouvaient avec Mustapha devant l’Hôtel de Ville, lorsqu’il y a lu les noms des Palestiniens tombés sous les balles des snipers au mois de mai. Florence Anthonis, responsable national de la JOC, accompagnée de Sophie Loisse, du Centre de jeunes Taboo, a rappelé le soutien de Mustapha et de Raj’een à la soirée de témoignages des jeunes de retour de la Palestine.
Des responsables politiques sont intervenus : Serge Hustache, député PS et président du Collège provincial de Hainaut qui, dès le début août, avait interpellé le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ; prise de paroles également de Eric Hufkens, futur conseiller communal PTB à Charleroi, qui était accompagné de Sophie Merckx, conseillère communale PTB elle aussi.
Paroles dures à propos de la complicité du gouvernement belge de Serge Deruette, professeur à l’université de Mons, qui avait cosigné la carte blanche : Nicaragua – Israël : deux poids, deux mesures ? Les cas d’Amaya Coppens et de Mustapha Awad.
Des syndicalistes étaient également là pour montrer leur soutien à Mustapha, qui travaillait dans une entreprise métallurgique, mais qui, depuis lors, a été licencié. Carlo Briscolini, président de la Centrale générale de la FGTB de Charleroi, a expliqué le soutien de la FGTB qui se concrétisera aussi au niveau financier.
Adeline Baudson, de son côté, s’est exprimée en tant que secrétaire fédérale du MOC et a rappelé son intervention auprès de Reynders depuis le mois de septembre. Pedro Rodriguez, responsable du service diversité de la CSC Charleroi, a fait parvenir un message écrit : « Les autorités belges ne peuvent rester silencieuses par rapport à Mustapha. »
Étaient également présents dans le rassemblement : des membres d’Amnesty, du PAC, de la FUNOC, du CEFOC, du MCP, de PJPO du Brabant wallon, des membres du Comité Free Mustapha de Bruxelles et d’Anvers, des citoyens rencontrés lors de distributions de flyers dans la ville…
De nombreuses personnes sont venues signer la pétition réclamant une intervention de la Belgique pour Mustapha et 200 € ont été récoltés pour les frais judiciaires. C’est clair, à Charleroi, avec les associations, avec les responsables politiques et syndicaux, avec la population, on continue le combat jusqu’à la libération de Mustapha.
Le rassemblement s’est clôturé par une belle performance de quelques membres du groupe Raj’een.
Photos : Raymond Saublains et Dominique Botte
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