« Notre vision en tant que Palestiniens »
Jeudi 28 décembre, au Liban, la direction des principales organisations palestiniennes de résistance a diffusé une déclaration commune après « une réunion consultative à Beyrouth » et un communiqué de presse, dont une copie a été transmise au Palestine Chronicle.
Équipe rédactionnelle (The Palestine Chronicle), 28 décembre 2023
Les organisations impliquées dans la réunion au Liban étaient :
le Mouvement islamique de résistance Hamas,
le Front populaire pour la libération de la Palestine,
le Mouvement palestinien du Djihad islamique,
le Front démocratique pour la libération de la Palestine et
le Front populaire pour la libération de la Palestine – Commandement général
Ci-dessous, quelques extraits de la déclaration finale.
Liquider la Palestine
Primo, le but ultime d’Israël dans ses incessantes attaques brutales contre les Palestiniens de partout et dans son génocide en cours à Gaza est de
« mettre fin à la cause nationale palestinienne et liquider les droits nationaux légitimes de notre peuple à déterminer son sort, à établir un État palestinien indépendant avec Al-Quds (Jérusalem-Est) comme capitale, et à garantir le droit au retour de nos réfugiés dans leurs foyers et propriétés, tel que le définit la Résolution 194. »
Contrecarrer les objectifs d’Israël
Secundo, la résistance est parvenue à
« contrecarrer les buts de l’ennemi, en faisant la preuve de son incompétence et de la fragilité de ses forces sur le terrain ».
Dans ce contexte, les personnes présentes ont affirmé
« leur détermination à poursuivre la résistance sur le terrain et dans d’autres forums, jusqu’au moment où cessera la guerre brutale contre notre peuple et où l’agression sera repoussée hors de la bande [de Gaza] ».
Nos exigences
Tertio, la direction des organisations de la résistance a mis en lumière comme suit les objectifs collectifs dans la guerre en cours à Gaza :
1) La cessation immédiate de la guerre de génocide, de la terre brûlée et de nettoyage ethnique menée par l’ennemi israélien contre la bande de Gaza.
2) Rompre le siège de Gaza, recommencer à fournir à notre peuple toutes les nécessités de la vie et reconstruire dans le même temps les infrastructures, les institutions et les bâtiments qui les accueillent. Ceci inclut la livraison des fournitures nécessaires pour réactiver et soutenir le système médical, qui s’est pratiquement effondré sous les actes barbares de l’agression israéliennes, et le transfert des cas graves de blessures depuis la bande [de Gaza] vers des traitements à l’étranger dans des pays frères et amis.
3) L’engagement arabe, islamique et international dans la reconstruction et la demande à des pays frères et amis – et aux organisations internationales et régionales, en premier lieu celles de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique et des Nations unies – de lancer une initiative internationale en vue de reconstruire ce que l’occupation et l’agression barbare ont détruit dans la bande de Gaza.
Les chimères américano-israéliennes
Quarto, les organisations ont insisté sur leur condamnation et leur rejet des
« scénarios des entités politiques occidentales et autres entités pro-israéliennes de ce qu’elles appellent ‘les jours qui viendront après’ à Gaza ».
« Ce sont de vulgaires chimères qui ne se concrétiseront ni aujourd’hui ni dans le futur, particulièrement après que sont apparus les signes de la défaite de l’ennemi, dans le fait qu’il a explicitement reconnu ses morts et ses blessés des mains de notre résistance »,
disait la déclaration.
La déclaration réaffirmait également l’unité des Palestiniens et disait qu’il n’existait pas de notion du genre d’une solution pour Gaza, d’une autre cause en Cisjordanie et d’une troisième à Jérusalem.
« La cause palestinienne est la cause de toute la Palestine, sa terre, son peuple, ses droits, son avenir et sa destinée. La solution à la cause ne pourra être obtenue que par le départ de l’occupation et de toutes formes de colonies, ce qui préparera la voie de notre peuple dans le choix de sa destinée nationale sur sa propre terre. »
L’unité stratégique
Quinto, les organisations ont également suggéré une voie politique pour réparer le fossé entre les différentes factions palestiniennes, de mettre un terme à tous les problèmes politiques en suspens afin de faire en sorte que l’actuelle unité puisse mener à « une lutte (…) stratégique unifiée » qui réintroduira « notre cause en tant que cause de la libération nationale de tout un peuple sous occupation ».
1) Nous demandons « une réunion nationale au complet qui comprendra toutes les parties sans exception, afin de concrétiser ce qui a été convenu lors de précédents dialogues palestiniens et d’affronter les conséquences de la guerre brutale pour notre peuple dans la bande de Gaza, et des attaques barbares des bandes de colons (juifs israéliens) et des forces d’occupation, ainsi que des projets de peuplement et d’annexion en Cisjordanie, et tout particulièrement à Al-Quds ».
2) Nous rejetons « toutes les solutions et les scénarios en vue d’un prétendu « avenir de la bande de Gaza » et (proposons) une solution nationale palestinienne s’appuyant sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale qui émergera d’un consensus national total incluant toutes les parties, qui sera responsable de l’unification des institutions nationales dans les terres occupées de la Cisjordanie et de la bande [de Gaza].
3) Nous insistons sur « la nécessité d’un cessez-le-feu et de la cessation permanente de tout acte d’agression, et d’un retrait complet de la bande de Gaza, comme condition à la discussion d’un échange de prisonniers s’appuyant sur le principe du « tout pour tous ».
4) Nous demandons le « le développement et l’amélioration du système politique palestinien sur des fondements démocratiques, via des élections générales – d’un conseil présidentiel, législatif et national – selon un système complet de représentation proportionnelle au cours d’élections libres, honnêtes, transparentes et démocratiques, avec la participation de tous.
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Publié le 28 décembre 2023 sur The Palestine Chronicle
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine