Les Héros (5) : L’histoire dans son intégralité, jusque dans les moindres détails

Al Mayadeen, 4 octobre 2022. Dans le cinquième épisode de la série documentaire, l’histoire des “Héros du Tunnel de la Liberté”, Al Mayadeen révèle un message spécial qu’il a reçu de l’un des héroïques prisonniers palestiniens.

L'histoire des Héros du Tunnel de la Liberté, un documentaire publié sur Al Mayadeen

Le cinquième épisode de la série «Les Héros » parle d’une génération palestinienne soutenue par des exemples de lutte et de résistance et de peuples libres du monde où qu’ils soient… La cause des prisonniers n’est pas simplement un titre ou une information de dernière minute. Ce n’est même pas un projet politique visant à poursuivre et à défendre la cause.

La cause des prisonniers est, en profondeur, un sublime message humanitaire, au sens moral, intellectuel, civilisationnel, religieux, historique, politique, stratégique et mondial.

Dans cet épisode, le prisonnier libéré Anwar Yassin a décrit comment la liberté est le rêve de chaque prisonnier, mais ce rêve, que certains jugent impossible, est devenu réalité grâce à la volonté de persévérance, de défi et de détermination des prisonniers palestiniens et arabes…

Et la victoire est venue dans sa forme la plus complète et la plus parfaite avec l’évasion de la prison de Gilboa.

https://charleroi-pourlapalestine.be/wp-admin/post.php?post=45120&action=edit

 

L’odeur du sol était l’une des plus belles odeurs

Le plan de libération s’est cristallisé dans l’esprit de Mahmoud Al-Aridah, le cerveau de l’opération Tunnel de la Liberté, qui l’a décrit dans ses propres mots comme suit :

« L’opération Tunnel de la Liberté à Gilboa me trottait dans la tête depuis la création de la prison en 2003, et je demandais à ceux qui venaient de là la géographie de la prison et la forme de ses cellules et de ses toilettes. J’ai demandé à plusieurs reprises mon transfert, que j’ai finalement obtenu en 2005. »

Al-Aridah a expliqué :

« J’ai commencé à parler du projet avec certains de mes frères, et j’ai appris après avoir été transféré de Gilboa en 2007 qu’ils avaient essayé d’enlever le siège des toilettes, mais que ça ne s’était pas passé comme il fallait.

En 2012, j’ai déménagé à la prison de Shatta, et là, j’ai été surpris que la section soit similaire à celle de la prison de Gilboa. Nous avons creusé plusieurs tunnels, dont certains se sont effondrés à cause des eaux usées et ont été découverts en 2014, nous avons donc été mis en isolement pendant neuf mois.

En 2015, je suis retourné à Gilboa, et au début de 2017, j’ai commencé à planifier l’opération, mais elle a été interrompue en raison d’un problème majeur et d’un événement urgent, la fameuse grève de 2017.

En 2018, j’ai essayé à nouveau, mais les circonstances n’étaient pas parfaites. J’ai rencontré Munadel Nafi’at et je lui ai parlé du plan.

Quand j’ai commencé à concevoir le tunnel, j’ai également parlé du projet à Yaqoub Qadri et Ayham Kamamji. Quand j’ai décidé de commencer à creuser le tunnel, je me suis entouré d’un groupe de jeunes hommes formidables que j’ai encadrés. »

« Le sol des toilettes était du carrelage, avec un morceau d’aluminium au milieu, ce qui était le secret du tunnel. Au début, j’ai demandé aux frères de m’aider à ouvrir la porte, tandis que Yaqoub et moi nous occupions de tout ce qui se trouvait sous la cellule, mais nous avons découvert que l’âge avait eu raison de nous »,

poursuit Al-Arida.

« Quand j’ai creusé un trou et que je suis revenu à la cellule, je me suis dépêché de sortir et de remercier Dieu. Puis j’ai annoncé la bonne nouvelle à mes frères. L’odeur de la terre était l’une des plus belles odeurs.

La grande surprise était qu’il n’y avait pas d’espace sous la cellule. Nous avons découvert qu’elle était construite sur un bloc de ciment. Nous avons dû passer dessous, puis remonter jusqu’en haut. Nous avons commencé à retirer la terre avec un sac, à verser de l’eau et à presser la terre pour réduire son volume de moitié. »


Mahmoud Al-Aridah
: J’ai mangé du pain délicieux, mais pas aussi délicieux que celui de ma mère

« Nous avons commencé à travailler vers le point de sortie à la mi-avril 2021. Nous avons fermé le tunnel le 10 juin et l’avons rouvert le 21 juin, mais nous avons eu la surprise de constater qu’il était inondé d’eau.

Munadel et moi avons commencé à remonter le 3 septembre. Le lendemain, Munadel est entré dans le tunnel et, d’un seul coup, un petit trou, par lequel brillait la lumière de la liberté, a été ouvert.

Dans l’après-midi du 5 septembre, la personne chargée d’inspecter les égouts est entrée avec une longue tige de fer. Il a introduit la tige dans l’égout et des saletés en sont sorties.

Nous avions décidé de nous évader le 7 septembre, mais après cet incident, mes frères et moi avons décidé de partir dans la nuit du 6 septembre.

Nous avons commencé à sortir l’un après l’autre, et le processus a pris 22 minutes. Alors que nous traversions la route, Munadel et Ayham étaient en tête. Comme il n’y avait pas beaucoup de monde, un de mes frères a fait une erreur et a traversé la rue devant les voitures. Ayham a failli être tué. Un chauffeur de taxi s’est arrêté et nous a jeté un coup d’œil, et c’est là que j’ai compris que c’était dangereux.

Avant notre libération, l’un des frères avait proposé parmi les plans alternatifs de se rendre dans un pays arabe, mais cela a été rejeté, car dans la mémoire palestinienne, demander l’asile est une grande tragédie, et je préfère rester en prison plutôt que d’être dans n’importe quel pays, avec tout le respect dû.

Nous sommes entrés dans le village d’Al-Na’ura déguisés en ouvriers. Personne n’a accepté de venir nous chercher dans sa voiture parce que nous n’avions pas de permis. Mes frères ont suggéré d’appeler mon frère Shaddad, ce que j’hésitais à faire parce que je savais que l’appel serait surveillé. Je l’ai appelé quand même, et l’accord était de le rencontrer dans la nuit du 7 septembre. Il a essayé de venir, mais il n’a pas pu y arriver.

Nous avons décidé de nous séparer. Mon souhait était d’escalader les monts d’Al-Na’ura, je les voyais souvent au passage du bus. Yaqoub et moi sommes entrés dans des zones arides. Le premier son que j’ai entendu était le gazouillis d’une perdrix choukar. J’étais ravi.

Je voulais pour la première fois regarder le coucher de soleil dans la mer. Je voulais continuer à grimper pour voir la vue, mais Yaqoub a dit que nous devions nous diriger vers le village et trouver de la nourriture. Nous avons eu la chance de rencontrer un monsieur qui nous a donné à manger et à boire. Le pain était très délicieux, mais quand même, il était loin de celui que fait ma mère.

Nous avons marché vers le village de Tamra. Nous dormons à ciel ouvert et nous ne savions pas où nous étions. Le lendemain, nous nous sommes rendu compte que nous étions dans une zone située entre Jénine et Megiddo. »

 

 

Les montagnes du village de Salem étaient très belles

Selon Al-Aridah, les six héros se sont dirigés vers le village d’Iksal, où ils se sont promenés parmi les oliveraies et sont passés devant un jardin plein de grenades et en ont mangé. À l’approche de l’aube, ils ont choisi une oliveraie en friche pleine d’épines pour s’endormir.

À l’aube, Al-Aridah a été surpris d’entendre les voix de femmes et d’enfants parlant arabe qui s’approchaient d’eux et il s’est senti très heureux.

Les héros ont ensuite traversé des champs en direction du mont Iksal et ont mangé des goyaves. Al-Aridah a décrit les habitants d’Iksal comme très généreux. Il a même parlé à un vieil homme qui mangeait de la crème glacée et voulait lui en demander, mais il s’est senti gêné et s’est éloigné.

Ensuite, les héros ont escaladé les montagnes de Fakhura, ont dormi dans les bois et se sont dirigés vers le village, pensant qu’ils étaient à Al-Nasirah.

Ils sont passés devant une maison dans laquelle les enfants jouaient. Les enfants ont demandé à Al-Aridah de jouer avec eux. Le cerveau de l’opération a dit aux parents des enfants que lui et ses partenaires sont originaires de Tulkarem et qu’ils travaillaient pour le mont Qafzeh.

Selon Al-Aridah, les forces de police, et non les unités spéciales, sont arrivées plus tard, ce qui les a amenés à penser que leur arrestation était une pure coïncidence. Il a révélé qu’il avait été choqué par les rumeurs qui visaient Al-Nasirah, la ville qui l’a accueilli, lui et ses partenaires – un fait que les héros n’ont pas mentionné au début afin de ne nuire à personne.

Mahmoud Al-Aridah fut sans aucun doute un leader exceptionnel, un planificateur brillant, un aventurier intelligent et un courageux combattant de la résistance.

 

Muhammad Arandas : S’ils avaient atteint un point sûr, le JIP aurait pu leur fournir tout ce dont ils avaient besoin

Pour sa part, l’ancien prisonnier, Muhammad Arandas, a souligné que

« s’il y avait eu un arrangement entre le chef Mahmoud Al-Aridah, qui est considéré comme le cerveau et le superviseur, et quelqu’un à l’extérieur, il aurait été très probable que tout aurait été révélé, et l’opération aurait échoué avant même qu’elle ne commence. Nous savons tous que le système technologique et de surveillance de l’occupation israélienne est extrêmement high-tech ».

Il a poursuivi en disant :

« En tant que mouvement du Jihad islamique, lorsque l’opération a eu lieu, nous étions prêts à fournir tout ce que nous pouvions pour les protéger et les accueillir s’ils atteignaient une zone où le mouvement pourrait déployer ses forces. »

 

Ahmad Al-Aridah : Les gens en Cisjordanie, à Gaza et ailleurs ont été choqués et déçus lorsqu’ils ont été arrêtés

Ahmad Al-Aridah, pour sa part, a exprimé sa gratitude à Dieu d’être encore en vie et que rien d’autre ne s’était passé. Les moments [des arrestations] ont été un choc, non seulement pour la famille de Mahmoud Al-Aridah, mais aussi pour toute la région en Cisjordanie, à Gaza et ailleurs. Chaque ménage se sentait bouleversé et triste.

Ahmad Al-Aridah, frère de Mohammad Al-Aridah, a indiqué qu’il vivait à Gilboa, et a précisé :

«  Je connais très bien la région, et elle n’est plus ce qu’elle était il y a 20 ou 25 ans. La prison de Gilboa est entourée d’étangs d’eaux usées, d’étangs agricoles et d’étangs à poissons, qui sont à leur tour entourés de terres agricoles. Les montagnes de Gilboa constituent une barrière composée de colonies israéliennes illégales entourant la prison. Il est très difficile de s’y déplacer. Toute la région est constituée de zones industrielles et agricoles. »

Huda Al-Aridah, la sœur du prisonnier Mahmoud Al-Aridah, s’est dite angoissée, décrivant ces jours comme extrêmement difficiles pour elle. Il n’y avait que deux possibilités :

« Soit ils l’attrapent, soit ils le tuent, et l’idée qu’il soit tué me terrifiait. Je ne peux pas expliquer à quel point c’était difficile… Nous priions tous pour qu’ils soient en sécurité. Tout ce que nous voulions, c’était que mon frère rentre à la maison et voie ma mère… pour atteindre le but principal de l’opération, mais hélas ! Cela ne s’est pas produit. »

Quant à Hosni Issa, il affirme qu’ils ont fait face à la nouvelle naturellement, bien qu’un sentiment de douleur ait envahi tous les prisonniers.

« Nous nous attendions à ce que les six prisonniers sortent et quittent le pays où ils mèneraient une nouvelle vie, sachant qu’ils ont remonté le moral de tous les prisonniers. Il est vrai que nous étions légèrement déçus, mais nous n’avons pas montré aux geôliers sionistes que nous étions déçus car nous ne voulions pas leur donner l’occasion de se réjouir de les avoir attrapés. »

Pour sa part, Muhammad Jaradat a considéré que le troisième exploit était de sortir de la région, de s’éloigner de tout ce qui avait trait aux prisons, aux camps et aux postes de police, et de se rendre quelque part au-delà de tout cela. Mahmoud, Yaqoub, Zakaria et Mohammad n’ont pas réussi à sortir des territoires palestiniens occupés en 1948, mais Ayham et Munadel l’ont fait ; ils ont réussi à franchir la ligne [entrer en Cisjordanie occupée, ndt], ce qui semblait irréalisable, et c’est une grande réussite.

Amani Ibrahim a fait remarquer que la peine prononcée par le tribunal, à savoir une peine de cinq ans d’emprisonnement assortie d’une amende, l’a été contre les prisonniers…

« l’interprétation juridique était ridicule pour toute personne travaillant dans le domaine du droit, car les allégations du juge étaient que toute l’affaire était l’idée du prisonnier Mahmoud Al-Aridah, affirmant que ce qui la rendait si dangereuse, c’est qu’il avait pu garder le secret pendant toute une année, alors que beaucoup étaient au courant et que d’autres avaient accepté d’y participer. C’était comme si le juge les punissait pour l’échec du système de sécurité israélien et du système de l’autorité pénitentiaire, ainsi que des services de renseignement. »

 

Kiriakou : Avec toutes ses capacités de sécurité, la prison n’a pas été fortifiée

L’ancien officier de la CIA, John Kiriakou, a estimé qu’il ne serait pas surpris d’apprendre que certaines personnes ont perdu leur emploi et que leur carrière a pris fin, indiquant que cela montre que la prétendue prison israélienne, avec ses moyens sécuritaires, n’était pas si fortifiée que ça.

Pour sa part, Lawrence Wilkerson, ancien chef d’état-major du secrétaire d’État Colin Powell, a déclaré :

« Il est clair pour moi, en tant qu’expert militaire, que lorsque nous parlons d’un État ou d’un futur État potentiel tel que la Palestine qui n’a pas de moyens traditionnels de vaincre son ennemi – Israël en l’occurence – il aura,forcément recours à tous les autres moyens possibles tels que les jeunes prêts à sacrifier leur vie pour cet objectif et en échange de l’établissement de cet Etat potentiel ».

Yamen Zeidan a souligné que les médias israéliens, ainsi que toutes les organes sécuritaires israéliens de l’Autorité pénitentiaire, les services de renseignement israéliens et même l’armée d’occupation, ont tous été déployés pour rechercher les six prisonniers.

Zeidan a indiqué que les Israéliens tentent de restaurer un certain prestige et de faire peur aux Palestiniens en essayant de reprogrammer leur esprit pour les convaincre que l’occupation est la plus forte, qu’elle peut atteindre n’importe quel endroit et que les services de sécurité israéliens savent tout.

Un message spécial de l’un des prisonniers héroïques à Al Mayadeen

Yaqoub Al-Qadiri se souvient de moments remarquables du périple de libération depuis sa cellule d’isolement à Askalan :

« À minuit et demi, nous nous sommes précipités pour préparer nos sacs, et en quelques minutes, Munadel, Mohammad et moi sommes sortis. Nous nous sommes réjouis et avons loué Dieu. C’était un moment décisif, j’étais en train de passer par le trou et Munadel m’a donné un coup de main. J’ai attrapé mon sac et j’ai marché pendant 20 mètres. J’ai même pris une poignée de sable rouge sang et l’ai goûté. Je voulais dire à l’ennemi que rien ne se met en travers du chemin de ceux qui veulent être libres. »

« Nous nous sommes dirigés vers le nord de la Palestine. Nous avons gravi les collines de Na’ura. J’avais une petite radio avec moi et Mahmoud une autre »,

a raconté Yaqoub, ajoutant que lui et Al-Aridah ont entendu les nouvelles du choc catastrophique qui frappait l’occupation israélienne de plein fouet et qu’ils étaient très heureux.

Al-Qadri et Al-Aridah passent la nuit près d’un camp militaire de l’occupation avant de poursuivre leur voyage. À l’entrée du village d’Iksal, les deux héros ont mangé des figues, des citrons, des grenades et des goyaves.

Selon Yaqoub, les derniers moments avant leur arrestation se sont passés à Al-Nasirah au sommet du mont Quneitra. Lui et Mahmoud Al-Aridah sont passés devant des gens qui leur ont offert de l’eau et de la nourriture.

Yaqoub a dit bonjour à un enfant qui était avec sa mère quand Mahmoud l’a appelé pour voir un nid de pigeon. Ils profitaient des choses les plus simples dont ils étaient privés en prison.

Interrogé sur la réaction de la famille de Qusai Merhi quand elle a découvert qu’il était l’un de ceux qui avaient contribué à l’opération Tunnel de la Liberté, Sohaib, le frère de Qusai, a déclaré que son frère aurait pu refuser la demande de Mahmoud Al-Aridah d’aider au creusement et garder l’opération secrète, mais il a insisté pour y participer.

Sohaib a déclaré que son frère était celui qui avait le plus contribué au creusement, selon le témoignage des quatre autres prisonniers qui y ont participé, ainsi que des six héros.

Sohaib a indiqué que Qusai a été interrogé pendant 45 jours par 60 enquêteurs du Shin Bet et les services de renseignement israéliens n’ont pu lui soutirer aucune information ; il a ajouté que tous les prisonniers du Tunnel de la Liberté, ceux qui ont arraché leur liberté ou ceux qui ont aidé au creusement, ont été jugés, à l’exception de Qusai, parce qu’il a rejeté la liste des accusations portées contre lui.

Interrogée sur la situation en Palestine pendant les premières heures de la libération des six prisonniers, Huda, la sœur de Mahmoud Al-Aridah, a dit que tout le monde était solidaire et heureux, ajoutant que c’était un moment qu’elle ne pouvait pas décrire.

Huda a déclaré que les gens sont venus la féliciter et que la joie la submergeait, car les gens étaient très heureux que Mahmoud ait pu se libérer de la prison.

« Nous étions dans la prison en train de regarder les informations. L’occupation sioniste a mobilisé toutes ses forces militaires et de renseignement après son échec cuisant »,

a raconté Hosni Issa.

D’après Issa, l’opération a rendu folle l’occupation israélienne parce que la prison était équipée de caméras de surveillance de pointe et de toutes sortes d’appareils de haute technologie. Les Israéliens ont été choqués de voir comment quelques prisonniers, dépourvus de technologies et de produits de première nécessité, ont pu creuser un tunnel et se libérer.

De son côté, le prisonnier libéré, Anwar Yassin, a estimé que les organes sécuritaires israéliens et l’Autorité pénitentiaire ont reçu une gifle douloureuse parce que, depuis 2003, ils se vantaient que la prison de Gilboa était une véritable forteresse – peut-être la troisième prison la plus fortifiée au niveau mondial et la première en Palestine.

Saeed Bisharat a souligné que l’opération Tunnel de la Liberté était le point de départ stratégique pour vaincre l’ennemi israélien, soulignant que

« nous sommes capables de le vaincre malgré sa force. Nous savons qu’il possède un pouvoir énorme, mais en tant que Palestiniens, nous savons qu’il a des points faibles que nous recherchons depuis 74 ans, et nous pouvons porter à l’ennemi un coup fatal qui détruira son entité tout comme l’a fait le petit tunnel de Gilboa. »

Ce sont de vrais héros, que ce soit en captivité ou au-delà…

Le 6 septembre 2021 est une date qui restera dans la mémoire palestinienne et arabe, et dans celle des peuples libres du monde, et ‘Israël’ ne parviendra pas à l’effacer de la liste de ses échecs, car les messages des six héros et leurs histoires ne sont pas encore terminés.

*****

Publié le 4 octobre sur Al-Mayadeen
Traduction : ISM-France / MR

*****

Lisez également :

“Les Héros” sur Al Mayadeen : histoire complète de l’évasion de la prison de Gilboa (intro)
“Les Héros” (1) : Comment l’idée de libération a-t-elle été conçue ?
“Les Héros” (2) : Qu’est-ce que la cellule “Qassem Soleimani” ?
“Les Héros” (3) : Au-delà des murs de Gilboa
“Les Héros” (4) : De la liberté à la captivité

Print Friendly, PDF & Email

Vous aimerez aussi...