Les méthodes douteuses de MAKRO pour préserver son image de marque

David, Freddy, Lucie, Myriam et Mohamed de la Plate-Forme Charleroi-Palestine ont visité le magasin MAKRO de Lodelinsart ce samedi 22 octobre 2011 pour une action BDS. En effet, les rayons de Makro regorgent de barquettes de plantes aromatiques israéliennes. Ils remplissent un caddie de barquettes de plantes tandis que d’autres distribuent des tracts auprès des clients. Surprise : parmi toutes ces plantes aromatiques, de nombreuses espèces comme le thym, le persil, la ciboulette…, se cultivent facilement dans nos contrées.

L’action dans le magasin s’était déroulée de manière parfaitement pacifique et rencontrait la sympathie de clients et du personnel.

Le manège des militants attire la curiosité des agents de G4S , leader mondial en services de sécurité et qui curieusement porte assistance à l’état d’Israël notamment dans la gestion des checks-points qui empoisonnent l’existence de la population palestinienne…

L’action dans le magasin s’était déroulée de manière parfaitement pacifique et rencontrait la sympathie de clients et du personnel.Les militants font poliment remarquer qu’ils mènent pacifiquement une action d’information auprès du public. Ils envisagent d’emmener le caddie aux caisses pour ensuite interpeller le gérant quand à l’illégalité de la vente de ces produits issus de colonies qui au regard du droit international sont totalement interdites.

Mais les agents de sécurité ne l’entendent pas de cette oreille et prient la gérante d’intervenir. Courroucée, elle ordonne de remettre les produits en rayon et de cesser de filmer. Elle tente en vain de s’emparer du téléphone portable de Mohamed pour l’empêcher de filmer.

Les militants abandonnent le caddie et décident d’épingler ce qui reste de tracts sur le pare-brise des voitures qui stationnent sur le vaste parking du magasin. Avant de quitter l’établissement, des membres du personnel souhaitent obtenir des tracts afin de les distribuer auprès de leurs collègues !

Les agents de sécurité pistent les militants et enlèvent les tracts des voitures. Ils sont visiblement incommodés par cette action. L’un des agents est en contact radio avec la police et David entend clairement qu’il demande à la police de se saisir du téléphone portable de Mohamed.

Celui-ci a juste le temps de le planquer quand arrivent huit (!) véhicules de police, toutes sirènes hurlantes. Une vingtaine de policiers se précipitent hors des voitures et collent Mohamed, jambes et bras écartés sur le capot d’une des voitures.

Il est fouillé au corps. Ils sont à la recherche du téléphone portable. Pendant ce temps, les autres militants accourus sur place, interrogent la police quand à leur comportement digne de Starsky et Hutch. Le ton entre les protagonistes monte. Quatre policiers outrés s’emparent de Lucie, la plaquent au sol, la menottent puis l’embarquent.

On apprendra par la suite grâce au témoignage de membres du personnel de MAKRO que la police est intervenue suite à l’appel de la gérante prétendant que des activistes s’étaient emparés d’un caddie bourré de produits pour y bouter le feu sur le parking de son magasin.

Ce témoignage sera ultérieurement confirmé par Mohammed qui une fois libéré a quitté le parking de MAKRO pour récupérer ses enfants à l’école. Il a été suivi par une voiture de police qui l’a ensuite intercepté afin qu’il efface les images prises au cours de cette action. Les policiers ont alors corroboré la version des faits relatés par des membres du personnel.

Cet incident démontre encore une fois, si c’était nécessaire, que le monde des affaires et du commerce ne se soucie guère du droits des gens. Peu importe que les produits proposés à la clientèle bafouent le droit international.

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