41 Palestiniennes, dont Israa Jaabis, en danger dans la prison de Damon

Israël détient 41 Palestiniennes dans la prison Damon, dans le nord d’Israël, dans des conditions très dures, a déclaré lundi la Société des prisonniers palestiniens (PPS), en particulier avec la préoccupation accrue de l’apparition de la maladie mortelle du coronavirus parmi les prisonniers.

Parmi les blessées : Israa Jabis, laissée sans soins par les services pénitentiaires du régime d'occupation, alors qu'elle souffre de terribles brûlures sur tout le corps provoquées par son arrestation

Israa Jabis, laissée sans soins par les services pénitentiaires du régime d’occupation, alors qu’elle souffre de terribles brûlures sur tout le corps provoquées par son arrestation

Elle a indiqué qu’il y a 18 mères parmi les prisonnières et que 26 femmes sont condamnées à de longues peines de prison pour leur résistance à l’occupation israélienne, les peines les plus élevées étant celles de Shuruq Dwayat, de Jérusalem occupée, et de Shatila Abu Ayyad, de Palestine 48, qui purgent chacune une peine de 16 ans.

Shuruq Dwayat, une des 41 prisonnières, dont certaines sont blessées et malades

Shuruq Dwayat

Shatila Abu Ayyad, , une des 41 prisonnières, dont certaines sont blessées et malades

Shatila Abu Ayyad

Selon PPS, 3 des femmes détenues purgent une peine de détention administrative sans inculpation ni jugement. Il s’agit de Shuruq Badan, de Bethléem, et de Shatha Hassan et Bushra Tawil, de Ramallah.

Shuruq Al-Badan, , une des 41 prisonnières, dont certaines sont blessées et malades

Shuruq Al-Badan

Shata Hassn et Bushra Tawil, deux des 41 prisonnières, dont certaines sont blessées et malades

Shata Hassn et Bushra Tawil

La Société des prisonniers palestiniens appelle à la libération des prisonnières pour éviter qu’elles contractent l’infection par le coronavirus, en particulier parce que certaines d’entre elles ont été blessées et sont malades, comme Israa Jaabis, une mère condamnée à une peine de 11 ans et qui souffre de brûlures sur 60% de son corps.


Publié le 31 mars 2020 sur Days of Palestine
Traduction : MR pour ISM

L’histoire d’Israa Jaabis

L’histoire d’Israa Jaabis est une tragédie humaine provoquée par l’occupation, le racisme, l’oppression et l’injustice.

Israa, qui est mère d’un enfant de 9 ans, a été arrêtée en octobre 2015 à proximité du check-point d’al-Zaim, à l’entrée de Jérusalem.

Israa est titulaire d’une carte d’identité de Jérusalem, mais vivait en Cisjordanie avec sa famille et son fils qui, lui, a une carte d’identité cisjordanienne.

Il a été dit qu’elle avait été informée qu’elle perdrait sa carte d’identité de Jérusalem, si elle n’y emménageait pas de nouveau – cela fait partie des tentatives systématiques et habituelles d’Israël d’effacer toute présence palestinienne à Jérusalem – et elle avait donc été obligée de vivre séparée de son enfant.

Elle avait loué un appartement à Jabal al-Mukabber et était occupée à déménager ses biens essentiels dans son appartement, biens parmi lesquels figurait une bonbonne de gaz destinée à alimenter un poêle.

Alors qu’elle s’approchait du check-point, la bonbonne de gaz avait pris feu après qu’un airbag s’était brusquement ouvert à l’intérieur de son véhicule.

Israa avait été gravement brûlée sur 60 pour 100 du corps, mais les forces d’occupation sur place avaient traité la situation comme s’il s’était agi d’un « attentat terroriste » et non comme une urgence médicale.

Au lieu d’appeler une ambulance, ce sont les forces de sécurité et la police, qu’on avait amenées sur les lieux.

Malgré les rapports initiaux établissant qu’il s’agissait d’un accident de la circulation, les médias israéliens avaient rapporté qu’il s’agissait d’une opération visant des soldats israéliens.

Alors qu’elle était hospitalisée et qu’on l’avait amputée de huit doigts, Israa avait été envoyée en prison et accusée de « tentative de meurtre » contre les forces israéliennes d’occupation en poste au check-point.

Le ministère public israélien avait prétendu que les messages publiés dans les médias sociaux et exprimant leur soutien à la résistance palestinienne et autres opinions politiques méritaient bien cette sentence très lourde de 11 ans.

L’histoire d’Israa Jaabis combine la terreur de l’emprisonnement colonial et l’épuration ethnique de Jérusalem en même temps que la violence permanente infligée par le colonialisme israélien aux familles palestiniennes, et plus particulièrement aux femmes et aux enfants.

Extrait de l’article : Israa Jaabis réclame justice #FreeIsraa #HelpIsraa

Lisez aussi : Torture et humiliations : le calvaire des prisonnières palestiniennes

 

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