Israël massacre des familles palestiniennes entières dans ses frappes de représailles contre Gaza

Dans la nuit de dimanche à lundi, Israël a fait trembler le sol de Gaza en la pilonnant par air, par terre et par mer, alors qu’on en est au troisième jour de cette confrontation majeure qui a débuté par une offensive surprise lancée par le Hamas.

 

8 octobre 2023. Des Palestiniens sortent une victime des décombres d’une habitation détruite par une frappe aérienne d’Israël à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.

8 octobre 2023. Des Palestiniens sortent une victime des décombres d’une habitation détruite par une frappe aérienne d’Israël à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. (Photo : Yousef Mohammad / DPA)

 

Maureen Clare Murphy, 9 octobre 2023

Les chiffres officiels font état de 700 morts en Israël mais l’organe d’information Yediot Ahronot a fait savoir lundi matin qu’il estimait qu’il devait y avoir au moins 1 000 morts, à présent. De son côté, le ministère de la santé à Gaza a déclaré qu’à la fin de la journée de dimanche, le territoire comptait au moins 413 morts.

À Gaza, Israël a tué de nombreux membres de plusieurs familles en bombardant leurs maisons sans avertissement préalable, alors que les familles s’y trouvaient encore, ont expliqué les organisations de défense des droits.

On ne peut que garantir un bain de sang pire encore, puisqu’on prétend qu’Israël s’apprête à lancer une invasion terrestre de Gaza d’ici un jour ou deux, alors que l’enclave est déjà soumise à un blocus sévère depuis 2007 et que, depuis lors, elle a en outre dû subir plusieurs offensives à grande échelle.

Les organisations palestiniennes de défense des droits humains ont mis en garde contre le fait que les déclarations des dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou,

« laissaient présager un nombre de victimes sans précédent, en tout premier lieu parmi les civils ».

Ces organisations ont déclaré que ces pertes additionnelles parmi les civils et ces destructions seraient inévitables tant qu’Israël continuerait de se soustraire à toute responsabilité

« dans les crimes internationaux commis contre le peuple palestinien ».

Un peu avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité ce dimanche, Riyad Mansour, le représentant de l’Autorité palestinienne aux Nations unies, a dit :

« Nous sommes venus au Conseil de sécurité mois après mois pour mettre en garde contre les conséquences de l’impunité dont jouit Israël et contre l’inaction internationale ».

« Ce n’est pas le moment de laisser Israël doubler la mise sur ses choix terribles »,

a ajouté Mansour.

« Mais c’est le moment de dire à Israël qu’il doit changer de cap, qu’il existe une voie vers la paix dans laquelle des Palestiniens ou des Israéliens ne se feront pas tuer. »

Et d’ajouter que les déclarations des alliés d’Israël

« à propos du droit d’Israël à se défendre seront interprétées par Israël comme une autorisation de tuer ».

Mansour a encore dit que la voie vers la paix ne passait pas

« par une oppression et une occupation encore plus dures mais, au contraire, en y mettant un terme ».

 

Les EU affectent un porte-avions au soutien d’Israël

Mais les mêmes États occidentaux qui ont mis Israël à l’abri de ses responsabilités sur les forums internationaux se sont alignés derrière lui suite à la contre-offensive du Hamas face aux agressions israéliennes et aux attaques de ses colons contre les Palestiniens en Cisjordanie, tout particulièrement à Jérusalem et dans la ville de Huwwara.

Les EU ont exigé que le Conseil de sécurité condamne « les attaques terroristes haineuses », mais ils ne sont pas parvenus à convaincre la totalité des 15 États membres d’abonder dans leur sens.

Washington a déclaré dimanche qu’il « livrerait rapidement » des équipements et armes supplémentaires à l’armée israélienne et qu’ils allaient rediriger un porte-avions vers la Méditerranée orientale.

Hashem Safieddine, une importante personnalité du Hezbollah au Liban – qui, dimanche, a bombardé une partie du pays occupée par Israël –, a mis en garde les EU et Israël contre le risque d’escalade régionale d’une telle mesure.

Dimanche soir, l’armée israélienne a fait savoir qu’elle était toujours engagée dans la lutte contre les combattants palestiniens dans les zones désormais militarisées entourant Gaza et elle a en outre prétendu avoir tué des « centaines » de ces combattants depuis samedi.

Une vidéo montrait les dégâts généralisés infligés à Ashkelon, une ville côtière du sud d’Israël, après un tir de roquettes effectué depuis Gaza dimanche soir.

 

Ce dimanche, malgré les efforts tièdes des personnalités militaires en vue de faire basculer les événements comme s’ils se déroulaient à son avantage, Israël se débattait toujours pour en arriver à percevoir ce qu’on ne peut décrire que comme un colossal échec stratégique et opérationnel.

 

Dimanche, à Sderot, une colonie israélienne à proximité de Gaza dont les autorités israéliennes croyaient qu’elle avait été infiltrée par des combattants palestiniens, ces mêmes autorités ont ordonné aux résidents de l’endroit de se terrer dans leurs foyers.

Une colonie israélienne à proximité de Gaza

 

Un peu plus tôt dans la journée, l’armée avait également transmis des ordres de confinement à demeure aux résidents du kibboutz de Mefalsim, une autre colonie située à proximité de Gaza. En tout, environ vingt-cinq colonies des environs de Gaza étaient évacuées par l’armée.

 

Des centaines de morts en Israël

Le ministère israélien de la santé a rapporté que le nombre de décès avait grimpé à 700 et le nombre de blessés à 2 200. Des rapports des médias ont fait savoir que 360 blessés se trouvaient dans un état critique à la fin de la nuit de dimanche à lundi.

Des ressortissants étrangers figuraient parmi les morts, dont 10 citoyens du Népal tués au kibboutz d’Alumim, une colonie située à proximité de Gaza.

Trois ressortissants britanniques étaient portés manquants, peut-être morts, dont un homme qui servait dans l’armée israélienne. Un ressortissant français engagé dans l’armée israélienne figure également au nombre des morts et on est également sans nouvelles de plusieurs de ses concitoyens.

Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a déclaré que Washington « s’employait très activement à vérifier » les rapports prétendant que plusieurs Américains se trouvaient parmi les morts et les personnes capturées et détenues à Gaza.

La Thaïlande a déclaré que deux de ses ressortissants avaient été tués et que 11 autres étaient détenus par le Hamas à Gaza.

Un étudiant cambodgien ferait également partie des morts.

Certains gouvernements ont invité leurs citoyens à quitter Israël et certains ont déjà évacué leurs ressortissants du pays.

La police et les médias sont présents sur le site d’un immeuble détruit lors d’une attaque à la roquette à Tel-Aviv, le 8 octobre. (Photo : Abir Sultan / EFE)

La police et les médias sont présents sur le site d’un immeuble détruit lors d’une attaque à la roquette à Tel-Aviv, le 8 octobre. (Photo : Abir Sultan / EFE)

 

Plusieurs compagnies aériennes ont considérablement réduit leurs vols en direction et en provenance de Tel-Aviv, avant et après le ciblage de l’aéroport par une salve de roquettes depuis Gaza, dimanche soir.

Les autorités israéliennes ont déclaré que les corps de 250 personnes avaient été retrouvés sur le site d’un festival musical nocturne qui avait été pris d’assaut par les combattants palestiniens au début de l’attaque de samedi.

Une vidéo du festival, organisé à quelques milles à peine de la bande de Gaza, montre des roquettes faisant des lignes dans un ciel où des parapentes palestiniens sont également visibles :

 

Une vidéo montrait le corps d’au moins un festivalier gisant dans la benne d’un camion conduit à Gaza par des militants.

Une autre vidéo montrait un autre festivalier capturé vivant par des combattants palestiniens roulant à moto.

Dimanche, les familles des Israéliens portés manquants ont tenu une conférence de presse pour réclamer plus d’infos au gouvernement ainsi qu’une rencontre avec des responsables.

Quarante membres de la police israélienne des frontières ont été tués et blessés, alors qu’on ne sait pas ce que sont devenus 18 autres hommes de cette même, prétendent des comptes rendus des médias.

Des douzaines de soldats et de gradés israéliens ont été tués, ainsi que des douzaines de policiers de tous rangs.

Dimanche, au moins un motocycliste israélien a été tué près d’Ashkelon par la police qui l’a pris pour un combattant palestinien. Un autre Israélien a été abattu à Sderot dans des circonstances similaires, mais il a survécu.

Israël a déclaré qu’on estimait que plus de 100 personnes avaient été capturées par les combattants palestiniens et emmenées à Gaza. Le chiffre a été confirmé dimanche soir par des responsables du Hamas. Des ressortissants étrangers figurent parmi ces personnes détenues à Gaza, dont un homme et une femme originaires du Mexique.

Nombre d’Israéliens n’ont appris le sort des membres de leurs familles que via des images vidéo prises à Gaza. Une femme a déclaré à une radio israélienne qu’on avait dit sa famille que son frère, un soldat israélien porté manquant, était mort. On l’avait appelé sur son téléphone mobile et c’était un combattant palestinien qui avait répondu.

En effet, l’armée israélienne n’a pas compris que les combattants du Hamas avaient infiltré les colonies de la région de Gaza, avant que des images et des vidéos montrant des Israéliens capturés et emmenés à Gaza n’aient commencé à circuler sur les médias sociaux.

 

Dimanche, pendant plusieurs heures, des corps sont restés éparpillés sur une route à l’entrée de Sderot, « preuve de l’incompétence des forces de sécurité et de secours », a expliqué Haaretz, le quotidien de Tel-Aviv.

Dans d’un autre endroit non loin de Sderot, poursuivait Haaretz, « toute une série de voitures contenaient des corps de victimes qui étaient restées là pendant des heures après avoir été tuées ».

 

Israël cible des civils de Gaza dans ses frappes de représailles

Les dirigeants israéliens ont promis un recours à la force sans précédent afin de se venger de l’attaque surprise et Netanyahou a expliqué que l’offensive israélienne « se poursuivrait sans limite ni répit tant que les objectifs n’auraient pas été atteints ».

Jusqu’ici, cela s’est traduit par un ciblage généralisé des civils et des infrastructures civiles de Gaza.

L’armée israélienne a fait savoir dimanche qu’elle avait largué 100 tonnes de munitions sur Shujaiya, un quartier de la partie orientale de Gaza, qui avait déjà été le site d’un massacre de 55 Palestiniens par l’armée israélienne en juillet 2014.

Le ministère de la santé de Gaza a fait état de plus de 400 morts suite aux frappes de représailles israéliennes contre le territoire. Parmi ces morts figurent 78 enfants. Quelque 2 300 personnes ont également été blessées.

Defense for Children International – Palestine (DCI-P) a confirmé la mort d’au moins 33 enfants palestiniens à Gaza depuis dimanche matin.

Le Centre palestinien pour les droits humains (CPDH), dont le siège est à Gaza, a déclaré que les frappes de représailles avaient visé des « douzaines d’objectifs civils », bombardant et détruisant des « tours résidentielles et des habitations alors que leurs habitants étaient toujours à l’intérieur ».

Les organisations palestiniennes des droits humains ont réclamé « l’intervention immédiate et urgente de la communauté internationale » et ont blâmé l’escalade de la violence suite à « l’échec délibéré et la réticence (…) à vouloir aborder les causes fondamentales de l’actuelle situation en Palestine ».

Le CPDH a expliqué que l’armée israélienne avait demandé (ou ordonné via des déclarations publiques) aux résidents palestiniens des divers quartiers de Gaza d’évacuer leurs logements et que « cette mesure équivaut à une forme de déportation forcée ».

Les Nations unies ont déclaré que, dimanche soir, environ 125 000 Palestiniens de Gaza avaient déjà été éloignés de leurs foyers. Près de 75 000 personnes s’étaient réfugiées dans 64 écoles.

Des patients nécessitant des soins n’ont pu se rendre en Cisjordanie ni à Jérusalem-Est ni en Israël pour honorer leurs rendez-vous, du fait que les check-points contrôlés par Israël sont restés fermés.

Le CPDH a prévenu que les coupures par Israël dans la fourniture d’électricité à Gaza, une forme de punition collective illégale selon les lois internationales, « provoqueront sans nul doute une catastrophe humanitaire des plus critiques ».

Les Nations unies ont dit que la disponibilité de courant avait été ramenée à trois ou quatre heures par jour et que la centrale de la bande de Gaza, à présent la seule source d’électricité de tout le territoire, « pouvait tomber à court de carburant d’ici quelques jours ».

Le CPDH a encore fait savoir que les compagnies israéliennes, qui assurent 50 pour 100 des besoins en eau de Gaza, avaient cessé d’alimenter le territoire.

L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a déclaré qu’elle avait suspendu sa distribution d’aide alimentaire à quelque 113 000 familles de Gaza. Elle a ajouté que deux de ses étudiants faisaient partie des personnes qui avaient été tuées.

L’immense majorité de la population de Gaza, de plus de deux millions de Palestiniens, est constituée de réfugiés de terres se trouvant à l’intérieur d’Israël, y compris les zones situées à la périphérie de l’enclave côtière.

L’UNRWA a encore fait savoir qu’une de ses écoles qui abritait des personnes déplacées avait été directement touchée par une frappe israélienne.

Le CPDH a insisté sur le fait que les Palestiniens de Gaza – l’une des zones les plus densément peuplées de la planète – manquent de protection

« du fait qu’il n’y a pas d’abris ni publics ni privés, ni non plus de corridors humanitaires offrant la moindre sécurité ».

 

Des familles de Gaza ont été tout simplement oblitérées

Depuis samedi, plusieurs familles de Gaza ont perdu trois ou quatre membres au cours de chacune des frappes israéliennes – cette tactique a déjà été utilisée par Israël lors de précédentes attaques contre le territoire.

 

Une maison de trois étages à Abasan al-Kabira, à l’est de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, a été touchée dimanche par une frappe israélienne et ce, sans le moindre avertissement. Al Mezan, une autre organisation des droits humains qui a son siège à Gaza, a déclaré que 18 membres de la famille Abu Daqqa, dont des femmes et des enfants, avaient été tués au cours de cette frappe.

Dix-sept personnes ont été tuées lors d’une frappe israélienne sur une maison appartenant à la famille Abu Quta.

« De nombreux membres de cette famille sont toujours enterrés sous les décombres »,

ont fait savoir dimanche les organisations des droits humains.

 

Six membres de la famille Shaban à Gaza même – les deux parents et quatre de leurs enfants – ont été tués lors d’une attaque israélienne contre leur maison.

Quatre membres de la famille Abu Aoun ont été tués lors d’une frappe israélienne dimanche, de même que deux parents et cinq enfants de la famille Abu Rakab, du village d’al-Zawaida, dans le centre de Gaza.

Israël a bombardé « une zone densément peuplée » où se trouve le bureau d’un responsable du Hamas, Yahya Sinwar, a déclaré le CPDH.

8 octobre 2023. Des Palestiniens en deuil lors des funérailles de la famille Abu Quta et de ses voisins, tués par les frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de Gaza.

8 octobre 2023. Des Palestiniens en deuil lors des funérailles de la famille Abu Quta et de ses voisins, tués par les frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de Gaza. (Photo : Mahmoud Fareed / APA images)

 

Israël a bombardé les habitations d’autres dirigeants du Hamas, dont Ghazi Hammad, Salah Bardawil et Nizar Awadallah, tuant le fils de ce dernier, Muhammad.

Six travailleurs médicaux ont été tués et quatre autres blessés dans des frappes israéliennes qui ont endommagé sept bâtiments médicaux et neuf ambulances, ont fait savoir les Nations unies.

 

Les hôpitaux de Gaza, très régulièrement sous-équipés, ont demandé des dons de sang du fait que leur personnel est désespérément confronté à un nombre énorme de victimes.

Israël a bombardé de multiples banques, mosquées et bâtiments gouvernementaux sur l’ensemble du territoire et, samedi et dimanche, a détruit quatre tours commerciales et résidentielles. L’une des tours ciblées, la tour Watan, « sert de hub pour les fournisseurs d’internet de Gaza », a rapporté la BBC.

 

 

La résistance palestinienne persiste dans ses efforts

Dimanche, les organisations de la résistance palestinienne ont lancé de nouvelles salves de roquettes vers Israël dans le même temps que leurs combattants continuaient d’opérer à l’intérieur des colonies à proximité de la frontière de Gaza.

Le Djihad islamique a annoncé qu’il avait lancé une vague de roquettes en guise de soutien au Déluge d’al-Aqsa, l’offensive surprise entamée par le Hamas samedi matin.

La faction de résistance faction a déclaré qu’elle détenait 30 captifs israéliens à Gaza et que ceux-ci ne seraient restitués que dans l’éventualité d’un échange de prisonniers.

Ziyad Nakhaleh, le chef du Djihad islamique, a expliqué que les combattants de la résistance avaient humilié Israël, qui avait dû se résoudre à appeler Washington à l’aide dès les premières heures de l’offensive.

Et d’ajouter que

« l’armée israélienne est plus faible que ne le croient bien des personnes dans le monde ».

Il a invité instamment le gouvernement à

« se faire à cette vérité. La façon la plus facile d’éviter de perdre plus de prisonniers encore consiste à reconnaître la défaite ».

Abu Obeida, le porte-parole des Brigades Qassam, a déclaré dimanche qu’il avait reconstitué ses effectifs combattants et qu’il avait envoyé des renforts à l’intérieur du territoire israélien.

« Dans le cadre de la bataille en cours du Déluge d’al-Aqsa, nos combattants continuent de s’engager dans des affrontements acharnés et héroïques, combattant sur de multiples fronts et infligeant des pertes à l’ennemi »,

a-t-il encore dit.

Une frappe israélienne contre une tour à Gaza, le 7 octobre.

Une frappe israélienne contre une tour à Gaza, le 7 octobre. (Photo : APA images).

Abu Obeida a déclaré dimanche dernier que le Hamas avait été en mesure de capturer davantage de soldats israéliens encore et de les emmener à Gaza ce jour même et que ses combattants étaient toujours engagés contre les forces israéliennes dans plusieurs zones et qu’elles avaient atteint une zone située à proximité d’Ashkelon.

Il a encore dit que les combattants du Hamas étaient en mesure de se retirer en toute sûreté d’une base militaire hébergeant l’Unité 8200 des renseignements de l’armée israélienne

« après l’accomplissement de leur mission sur place et la mise hors combat d’un nombre important de soldats ennemis ».

Abu Obeida a ajouté que, sur le champ de bataille, les combattants du Hamas avaient signalé plusieurs cas dans lesquels

« l’ennemi avait tué un certain nombre de ses propres soldats après que nos combattants avaient été à même de les capturer ».

Il faisait allusion à la Directive Hannibal un protocole militaire qui autorise des tirs massifs afin d’empêcher qu’un soldat puisse être capturé vivant. Israël avait recouru à cette directive à Gaza en août 2014, tuant ainsi des douzaines de civils palestiniens lorsque ses forces visaient des endroits où, croyaient-elles, pouvait être détenu un soldat manquant.

Pendant ce temps, en Cisjordanie, rapporte Al Jazeera, au moins deux douzaines d’opérations de tirs ont eu lieu contre des positions israéliennes en Cisjordanie, où les Palestiniens avaient organisé une grève générale dimanche.

Les forces israéliennes ont tué plusieurs Palestiniens en Cisjordanie, ce dimanche, dont un jeune tué d’une balle dans la nuque à Beita, près de Naplouse, trois autres personnes abattues et tuées au cours d’affrontements au check-point de Qalandiya, près de Ramallah, un jeune encore à Hébron, tué d’une balle dans la nuque lors de confrontations au check-point d’al-Jalameh, au nord de Jénine.

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Maureen Clare Murphy est rédactrice en chef de The Electronic Intifada.

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Publié le 9 octobre 2023 sur The Electronic Intifada
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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