Boycott Sodastream : il y a des alternatives !

Il y a des alternatives au produit israélien le plus présent dans nos magasins.

“Un appareil Sodastream vous permet en un tour de main de transformer l’eau du robinet en eau pétillante. C’en est fini, de coltiner sans cesse des bouteilles ! Sodastream, c’est bon pour l’environnement et ça permet d’économiser beaucoup d’argent. Sodastream est le numéro un mondial des machines à eau pétillante et, au niveau mondial, il distribue ses appareils dans plus de 40 pays.”

L’entreprise consent des efforts intenses en vue d’imposer son image de marque écologique sur le marché, et avec succès. Bien des acheteurs de cet appareil ignorent toutefois que cette entreprise israélienne n’est pas aussi soucieuse des droits de l’homme.

Jusqu’en 2015, Sodastream faisait tourner sa principale unité de production dans la colonie illégale de Ma’ale Adumin, sur des terres palestiniennes occupées. En raison de la controverse, on a décidé de fermer l’usine et de la transférer à Rahat, dans le désert du Néguev. Lors de ce déménagement, 500 travailleurs palestiniens ont été licenciés, alors que 74 ont pu rester, mais l’État israélien leur a retiré leur permis de travail.

Rahat est situé dans le Néguev, où vivent de nombreux Bédouins palestiniens, même si, depuis des années, Israël leur confisque leurs terres. En un temps record, on a construit des pacs solaires, sur ces terres, souvent à l’aide de subsides européens. Mais la construction de zones industrielles israéliennes augmente aussi, sur ces mêmes terres.

Le rapporteur de l’ONU pour les droits des peuples autochtones a déjà demandé des éclaircissements à Israël concernant la déportation des Bédouins vers des villages prévus pour eux et la destruction de leurs villages non reconnus dans le Néguev. La façon dont Israël s’y prend avec la propriété foncière des Bédouins du Néguev est un motif d’inquiétude aussi bien du côté du Comité des droits humains que de celui sur l’élimination de toute forme de discrimination raciale.

Le slogan qui figure sur l’emballage de l’appareil, « fabriqué en harmonie par des Juifs et des Arabes », a une connotation très cynique quand on connaît vraiment la façon dont la firme s’y prend avec les êtres humains.  

Sodastream est très fort en marketing et parvient à toucher le grand public avec ses appareils à boissons rafraîchissantes. Il n’est guère étonnant que des mouvements comme Meiplasticvrij s’embarquent dans leurs campagnes en choisissant Sodastream comme sponsor. La tendance des mouvements socioculturels à chercher du sponsoring du côté du privé existe depuis des années déjà, car ils ne peuvent de passer de ces apports de subsides. Il s’ensuit que des entreprises comme Sodastream ne laissent pas passer l’occasion, via ce canal, de promouvoir positivement leur image de marque en même temps que celle d’Israël. 

Les organisations socioculturelles devraient se montrer plus critiques et examiner soigneusement qui elles choisissent comme sponsors, même si le pouvoir d’attraction de l’argent est fort. En acceptant ce genre de collaboration, elles normalisent des États comme Israël, qui ne respectent pas les droits de l’homme et bafouent le droit international. C’est ainsi que le grand public reçoit une image déformée de la question israélo-palestinienne.

En outre, l’Europe et la Belgique doivent revoir leurs relations commerciales avec Israël et lui imposer des sanctions tant qu’il ne s’en tiendra pas aux résolutions des Nations unies et qu’il ne respectera pas les droits de l’homme.

Enfin, le citoyen peut choisir de ne pas acheter d’appareil Sodastream et de lui préférer un appareil d’une autre marque, même s’il est un peu plus cher. Consommer de façon éthique est un choix dont, en tant qu’individu, on peut faire une arme redoutable en vue de provoquer un changement au niveau mondial.

Quelles sont les alternatives à Sodastream ?

Heureusement, il existe encore d’autres acteurs sur le marché des appareils à eau pétillante. En Europe, il s’agit de la marque suédoise Aarke et de la marque finlandaise Mysoda. Là où Aarke se tourne surtout vers des appareils au luxueux design, Mysoda, elle, cible en plein le grand public. Pour un appareil Mysoda, vous ne paierez qu’une dizaine d’euros en plus que pour un Sodasdream et les recharges ne diffèrent pas de prix. L’appareil suédois Aarke est plus cher, mais pour les personnes qui ont un budget plus important et qui apprécient un beau design, cet appareil représente une belle alternative.

Plus d’infos sur Mysoda ici.

Plus d’infos sur Aarke ici.


Publié sur Palestina Solidariteit le 22 juillet 2021
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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